Les aventures de Margaret Fountaine ne
sont connues que depuis la fin des années 1970, date à laquelle son journal
intime a été sorti d’une caisse qu’elle avait léguée au Castle Museum de
Norwich avec la consigne de ne pas l’ouvrir avant le jour prescrit. Elevée dans
la petite bourgeoisie irlandaise, elle a commencé à voyager en 1891 pour
soigner un chagrin d’amour. Ses premières chasses au papillon ne sont qu’un
passe-temps, mais après 1894, elle en fait une activité à temps plein. Italie,
Sicile, Hongrie, Grèce Turquie, Syrie, Liban, Afrique du Sud, Rhodésie,
Virginie, Jamaïque, Inde, Tibet, Australie… elle a parcouru le monde entier
pour enrichir sa collection, dans des conditions souvent précaires et
dangereuses qu’elle détaille avec ingénuité dans son journal. De 1901 à 1928,
elle partage sa passion avec le Syrien Khalil Neimy, dont elle ne dit pas
clairement s’il est un ami ou un amant. La mort de celui-ci n’interrompt pas
ses chasses. A soixante-dix ans, elle est encore capable de parcourir
soixante-dix kilomètres par jour à cheval à la recherche d’un spécimen rare.
Elle meurt à l’âge de soixante-dix-huit ans dans l’Île de Trinidad, le filet à
la main. Son legs au Castle Museum
compte 22 000 papillons.
Love among the Buterrflies- TheTravels and Adventures of a Victorian
Lady Margaret
Fountaine, Londres, Williams Collins, 1980
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