Avec Nicole Kidman dans le rôle de Gertrude.
Pour en savoir plus :
Voyageuse et diplomate. Née dans
une famille fortunée et cultivée, Gertrude Bell décide très jeune de vivre un destin hors du commun. Admise à Oxford, elle en sort avec un premier prix d’histoire moderne. À l’aube de ses trente ans, après de brèves fiançailles sans lendemain, elle se lance dans l’alpinisme. Puis elle part pour la Syrie séjourner chez des amis de sa famille, et découvre le désert. En mars 1900, après avoir appris l’arabe, elle pénètre dans...
... la région de Moab avec un guide et une escorte imposée par
les Ottomans. Puis, c’est le pays des Druzes, cette fois en faussant compagnie
à son escorte. Enfin, en 1905, elle réalise sa première vraie expédition dans
le désert syrien. Dès cette époque, ses voyages sont l’occasion non seulement
d’amasser des informations géographiques et archéologiques sur la région, mais
aussi de nouer des contacts avec les chefs
bédouins – une activité qui n’est pas exclusivement scientifique, car
Gertrude Bell, proche des milieux gouvernementaux britanniques par son milieu
social, n’ignore pas quelle peut être l’utilité des amitiés qu’elle noue au fil
de ses incursions dans le désert.
En janvier 1914, Gertrude Bell, qui
vit alors des amours platoniques et malheureuses avec un officier marié,
Charles Doughty-Wylie, connaît sa plus grande aventure : elle s’est
enfoncée seule dans le désert de Nejd, en Arabie. Le 26 février, à Ha’il,
capitale du clan des Rashid, elle est incarcérée pour espionnage, puis libérée.
Une expérience qui ne l’empêche pas d’observer la situation politique de la
péninsule « L’avenir est dans Ibn
Saoud » écrit-elle alors. Son
intelligence et son audace seront rapidement mises à profit par son pays
après le déclenchement de la Première guerre mondiale.
En décembre 1915, David Hogarth
réclame Gertrude Bell au Caire ; il s’agit de participer à l’organisation
du renseignement militaire avec l’objectif de soulever les tribus arabes contre
l’ennemi ottomans. Parmi les homologues la diplomate-voyageuse, un certain
Lawrence, un jour connu sous le nom flamboyant de Lawrence d’Arabie. Si Lawrence est d’Arabie, Bell, sera plutôt
« de Bagdad », car c’est dans en Mésopotamie qu’elle va exercer ses
talents diplomatiques auprès des chefs bédouins. Sa plus grande réussite est la
prise de position du clan des Anaizah, qui entreprend de harceler les Turcs au
profit de la Grande-Bretagne – ce qui lui vaut de figurer sur les photos du
traité de Sèvres aux côtés de Churchill et de Lawrence. Mieux encore, une fois
la guerre finie, en août 1921, elle a la satisfaction de voir l’homme qu’elle
soutient, Fayçal, devenir roi d’une nouvelle nation, l’Irak. L’âge de la
retraite arrive… ce qu’elle refuse : le 11 juillet 1926, Gertrude Bell met
fin à ses jours en avalant une forte de dose de somnifère.
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