Il leur manquait une place dans ce blog. Pour la leur donner, commençons par soeur Mathilde, dont Danièle m'a parlé à Singapour. Quelle était la part de la vocation religieuse et du goût du voyage dans les départs des missionnaires ? Certaines vies semblent si bien en harmonie avec les pays de mission, certaines personnalités semblent tant imprégnées de la culture d'accueil qu'il est raisonnable de se poser la question.
Pour se préparer à partir en mission en Malaisie, soeur Mathile s'entraînait à supporter le climat équatorial en dormant l'été toutes fenêtres fermées sous d'épaisses couvertures de laine... tout en priant Dieu d'être du prochain voyage. Son voeu fut exaucé en 1854, date de son départ pour Singapour. Elle y resta dix-huit années, pendant lesquelles elle organisa une école pour filles et un orphelinat dont le nombre de pensionnaires ne cessa de grandir. Puis elle partit pour le Japon en 1872, où elle fut la première religieuse à pénétrer. Elle y vécut jusqu'à son décès, à l'âge de 97 ans.
C'est une aventure parmi d'autres dans l'histoire des missions... Vous avez des noms ? N'hésitez pas à m'écrire. Et je parlerai bientôt de la protestante Annie Taylor.
Ces informations sont extraites des Français à Singapour, par Maxime Pilon et Danièle Weiler, Editions du Pacifique, 2012.
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