Caricature de Gertrude Bell, aventurière et diplomate |
Voici quelques citations extraites des lettres et des rapports écrits par Gertrude Bell entre 1900 et 1917
Sur le Moyen-Orient : « Qui sait, si ce
n’est ceux qui sont familiers de la région, que l’Orient est un et
indivisible ? Appuyez sur un bouton à Kaboul, le choc électrique sera
ressenti jusqu’à Damas. »
Sur les Turcs : « Aussi brutale et
sanguinaire que la férule ottomane puisse être sur ses frontières éloignées,
elle est préférable à ce que serait le pouvoir débridé des begs arabes ou des
agha kurdes. Si les sectes chrétiennes, les Yézidis persécutés, les misérables
fellahs de toute croyance veulent se voir garantir prospérité et sécurité,
c’est vers les
Turcs qu’ils doivent se tourner. »
Sur l’Islam, elle prend la peine de transcrire cette remarque d’un vieux
cheik qu’elle vient d’informer de la révolution moderniste Jeune-Turc :
« La liberté ? Qu’est-ce que ça veut dire en Islam ? Si je
prends femme en contradiction avec la loi de l’Islam, ce sera toujours une
atteinte à la loi de l’Islam, et pas une liberté. »
Sur Ibn Séoud : « Mon opinion est que Ibn
Séoud est maintenant la figure principale en Arabie centrale. » Plus tard,
à Lawrence, toujours sur Ibn Séoud : « Vous pouvez toujours écrire
que la protection du Hedjaz est une chose facile. Ça ne l’est pas. Je vous
répète ce que je vous ai dit à Paris : entre Ibn Séoud et [le chérif
Hussein], Ibn Séoud est le plus fort des deux ; c’est pour nous faire
plaisir qu’il s’est empêché d’avaler le Hedjaz en une bouchée durant les six
derniers mois. »
Sur la Palestine : « Si nous avons organisé
un mandat en Palestine, c’est parce toute institution indigène de nature
réellement indépendante rejetterait le sionisme – n’est-ce une condamnation
suffisante du sionisme ? »
Sur les Français au Moyen-Orient (quand il sera
question que la Syrie passe sous le contrôle français) : « Les
Français trouveront que c’est une plus grosse affaire que ce qu’ils sont prêts
à entreprendre. S’il se produit un mouvement arabe de quelque importance, ils
pourraient bien être évincés d’Afrique du Nord, et nous de l’Égypte. »Sur le Moyen-Orient : « Qui sait, si ce
n’est ceux qui sont familiers de la région, que l’Orient est un et
indivisible ? Appuyez sur un bouton à Kaboul, le choc électrique sera
ressenti jusqu’à Damas. »
Extrait de Gertrude Bell, archéologue, aventurière, agent secret, par Christel Mouchard
Editions Tallandier, 2015
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