Entrez dans l'aventure au féminin...

Aventurières, voyageuses, exploratrices, globe-trotteuses... Elles existent, vous les avez rencontrées - peut-être en êtes-vous une.

Mais savez-vous qu'elles ont toujours existé ? Longtemps avant Alexandra David-Néel, longtemps avant Isabelle Eberhardt ?

En 1850, déjà... et même avant. Ida Pfeiffer, Isabella Bird, Gertrude Bell, Jane Dieulafoy... et tant d'autres. Ce blog leur est consacré ; aidez-moi à l'enrichir avec les histoires vraies que vous connaissez, et des questions auxquelles je m'efforcerai de répondre.



dimanche 22 janvier 2012

Isabelle Eberhardt ou l'éternelle jeunesse

Voyageuse et écrivain, Isabelle avait indéniablement d'Arthur Rimbaud son éternelle jeunesse, mais  alors que le poète avait cessé d'écrire pour se faire aventurier commerçant, elle révélait à peine un talent d'écrivain en pleine éclosion quand la mort l'emporta dans sa vingt-septième année. Fille naturelle de la veuve d’un aristocrate russe et du précepteur russe des enfants de la famille, Isabelle Eberhardt porte le nom de sa mère, allemande d’origine. C’est son père, cependant, qui l’élève, en même temps que ses demi-frères. Pope défroqué, érudit et anarchiste, il dispense une éducation qui est un curieux mélange de non-conformisme et d’autocratie. Coupée  du monde, mais habituée très jeune à s’évader par l’esprit et la culture,  Isabelle découvre tôt l’Islam, par son père qui parle et écrit l’arabe. Puis, à l’âge de dix-sept,  elle entame un long échange épistolaire avec un professeur d’arabe auprès duquel elle se fait passer