Au XIXe siècle, six pour cent des femmes vaudoises adultes émigrent ! Un chiffre impressionnant qui cache autant d'aventures personnelles. Sans être spectaculaire, la vie des gouvernantes venues d'ailleurs n'en étaient pas moins chaque fois un saut dans l'inconnu.
A lire dans ici, dans le journal de Lausanne 24 heures.
Entrez dans l'aventure au féminin...
Aventurières, voyageuses, exploratrices, globe-trotteuses... Elles existent, vous les avez rencontrées - peut-être en êtes-vous une.
Mais savez-vous qu'elles ont toujours existé ? Longtemps avant Alexandra David-Néel, longtemps avant Isabelle Eberhardt ?
En 1850, déjà... et même avant. Ida Pfeiffer, Isabella Bird, Gertrude Bell, Jane Dieulafoy... et tant d'autres. Ce blog leur est consacré ; aidez-moi à l'enrichir avec les histoires vraies que vous connaissez, et des questions auxquelles je m'efforcerai de répondre.
Mais savez-vous qu'elles ont toujours existé ? Longtemps avant Alexandra David-Néel, longtemps avant Isabelle Eberhardt ?
En 1850, déjà... et même avant. Ida Pfeiffer, Isabella Bird, Gertrude Bell, Jane Dieulafoy... et tant d'autres. Ce blog leur est consacré ; aidez-moi à l'enrichir avec les histoires vraies que vous connaissez, et des questions auxquelles je m'efforcerai de répondre.
dimanche 10 novembre 2019
vendredi 1 novembre 2019
Filles intrépides
Le fantasme... (Mlle de Maupin par Beardsley) |
La fille travestie, comme la
fille rebelle,
est un fantasme littéraire toujours teinté d’érotisme. Le personnage suggère une sexualité ambiguë, conquérante et ravageuse. A la fois Mlle de Maupin et Rosette (cf Théophile Gautier), elle est inévitablement associée aux amours saphiques.
Les filles travesties historiques ne ressemblaient pas aux fantasmes. Elles revendiquaient la liberté de mouvement sans pour autant être libertines, elles transgressaient les codes de genre sans pour autant être des transgenres. Elles étaient attirées par l’aventure mais non par les aventures amoureuses. Souvent poussées par la misère à prendre l’habit masculin, elles le gardaient parce que, tout simplement, elles le trouvaient commode pour gagner honnêtement leur vie dans un métier d’homme qu'elle aimait, soldat ou marin. La plupart sont oubliées, car elles n’ont pas été découvertes. Mais quelques traces existent, même dans l’histoire du petit peuple. On peut nommer par dizaines, de Catalina de Erauso à Mary Ann Talbot, les « filles intrépides » (expression de 1804) qui ont caché sous l’habit d’homme leur appétit d’action, dont beaucoup sont restées chastes et beaucoup n’ont eu qu’un seul homme.
est un fantasme littéraire toujours teinté d’érotisme. Le personnage suggère une sexualité ambiguë, conquérante et ravageuse. A la fois Mlle de Maupin et Rosette (cf Théophile Gautier), elle est inévitablement associée aux amours saphiques.
Les filles travesties historiques ne ressemblaient pas aux fantasmes. Elles revendiquaient la liberté de mouvement sans pour autant être libertines, elles transgressaient les codes de genre sans pour autant être des transgenres. Elles étaient attirées par l’aventure mais non par les aventures amoureuses. Souvent poussées par la misère à prendre l’habit masculin, elles le gardaient parce que, tout simplement, elles le trouvaient commode pour gagner honnêtement leur vie dans un métier d’homme qu'elle aimait, soldat ou marin. La plupart sont oubliées, car elles n’ont pas été découvertes. Mais quelques traces existent, même dans l’histoire du petit peuple. On peut nommer par dizaines, de Catalina de Erauso à Mary Ann Talbot, les « filles intrépides » (expression de 1804) qui ont caché sous l’habit d’homme leur appétit d’action, dont beaucoup sont restées chastes et beaucoup n’ont eu qu’un seul homme.
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