Le fantasme... (Mlle de Maupin par Beardsley) |
La fille travestie, comme la
fille rebelle,
est un fantasme littéraire toujours teinté d’érotisme. Le personnage suggère une sexualité ambiguë, conquérante et ravageuse. A la fois Mlle de Maupin et Rosette (cf Théophile Gautier), elle est inévitablement associée aux amours saphiques.
Les filles travesties historiques ne ressemblaient pas aux fantasmes. Elles revendiquaient la liberté de mouvement sans pour autant être libertines, elles transgressaient les codes de genre sans pour autant être des transgenres. Elles étaient attirées par l’aventure mais non par les aventures amoureuses. Souvent poussées par la misère à prendre l’habit masculin, elles le gardaient parce que, tout simplement, elles le trouvaient commode pour gagner honnêtement leur vie dans un métier d’homme qu'elle aimait, soldat ou marin. La plupart sont oubliées, car elles n’ont pas été découvertes. Mais quelques traces existent, même dans l’histoire du petit peuple. On peut nommer par dizaines, de Catalina de Erauso à Mary Ann Talbot, les « filles intrépides » (expression de 1804) qui ont caché sous l’habit d’homme leur appétit d’action, dont beaucoup sont restées chastes et beaucoup n’ont eu qu’un seul homme.
est un fantasme littéraire toujours teinté d’érotisme. Le personnage suggère une sexualité ambiguë, conquérante et ravageuse. A la fois Mlle de Maupin et Rosette (cf Théophile Gautier), elle est inévitablement associée aux amours saphiques.
Les filles travesties historiques ne ressemblaient pas aux fantasmes. Elles revendiquaient la liberté de mouvement sans pour autant être libertines, elles transgressaient les codes de genre sans pour autant être des transgenres. Elles étaient attirées par l’aventure mais non par les aventures amoureuses. Souvent poussées par la misère à prendre l’habit masculin, elles le gardaient parce que, tout simplement, elles le trouvaient commode pour gagner honnêtement leur vie dans un métier d’homme qu'elle aimait, soldat ou marin. La plupart sont oubliées, car elles n’ont pas été découvertes. Mais quelques traces existent, même dans l’histoire du petit peuple. On peut nommer par dizaines, de Catalina de Erauso à Mary Ann Talbot, les « filles intrépides » (expression de 1804) qui ont caché sous l’habit d’homme leur appétit d’action, dont beaucoup sont restées chastes et beaucoup n’ont eu qu’un seul homme.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire